OMS: Un pass de plus vers le Nouvel Ordre Mondial. Le 'passe sanitaire' de l'UE est adopté à l'échelle internationale.
Alors que le certificat Covid numérique européen devait expirer en juin, l’OMS reprend le flambeau et adoptera ce ‘modèle’ européen en tant que premier élément du Réseau mondial de certification sanitaire numérique le Global Digital Health Certification Network, qui mettra au point ‘une large gamme de produits numériques’ pour la santé de tous.
Dans le communiqué de presse de l’agence onusienne, il est intéressant de noter les concepts tels que ‘gamme de produits’, ‘santé numérique’ et la revendication de plus en plus affirmée du rôle autoritaire de l’OMS:
La commissaire à la santé Stella Kyriakides y affirme que :
En tant qu’autorité directrice et coordinatrice dans le domaine de la santé, des travaux ayant un caractère international, l’OMS est le meilleur partenaire pour faire progresser les travaux que nous avons entamés au sein de l’UE et continuer à mettre au point des solutions mondiales en matière de santé numérique.
Thierry Breton, commissaire au marché intérieur :
Estime que le certificat de l’Union a facilité les voyages et le tourisme international, en révélant que près de 80 pays s’y sont connectés, et ajoute être ravi que l’OMS s’appuie sur les principes de protection de la vie privée et la technologie de pointe du certificat de l’UE pour créer un outil mondial contre les futures pandémies”.
Est-il besoin de rappeler qu’un système de contrôle et de discrimination permanent des individus par des interventions sur le corps est l’exemple même d’une politique totalitaire, même si les données sont rendues anonymes pour les tiers?
Un pas de plus est franchi dans la suppression des droits souverains les plus élémentaires, lorsque l’on apprend que l’OMS utilisera sa propre structure dans le but de permettre au monde de bénéficier de la convergence des certificats numériques. L’OMS établira les normes et validera les signatures pour éviter la fraude.
Comme on pouvait l’imaginer, les acteurs du ‘nouvel ordre mondial’ ont donc mis les bouchées doubles : ce premier élément du système mondial de surveillance de l’OMS sera opérationnel en juin 2023 et devrait se développer progressivement dans les mois à venir.
Par ailleurs, l’on observe bien que la formalisation de ces plans dans des traités internationaux - qu’il s’agisse du traité pandémies ou des amendements au Règlement sanitaire international - n’est pas réellement un frein à la mise en place des instruments de contrôle destinés à opérer la ‘révolution numérique’ du Grand Reset.
Schéma de l’identité numérique selon le Forum économique mondial
Contrôler le trafic aérien
Lors de son Assemblée mondiale de la santé, l’OMS a par exemple proposé d’adopter, “en coopération avec l'Organisation de l'aviation civile internationale [OACI, une autre agence onusienne] ... et d'autres organisations compétentes, les exigences auxquelles les documents sous forme numérique ou papier doivent satisfaire en ce qui concerne l'interopérabilité des plates-formes de technologie de l'information, les exigences techniques des documents de santé, ainsi que les garanties visant à réduire le risque d'abus et de falsification". Et l’on sait que l’IATA, qui est une organisation privée régulant aussi les transporteurs aériens, figure également parmi les partenaires privilégiés des négociations au traité pandémie.
De cette manière, les États membres réticents à abandonner leur souveraineté au profit d’une organe de gouvernance centralisé tel que l’OMS, seront toute de même soumis aux diktats émis par la législation internationale des transports et ne resteraient maîtres que du trafic intérieur.
Ce ‘tour de passe-passe’ opéré par les agences onusiennes, les institutions européennes et les agences internationales n'est pas vraiment surprenant.
En effet, la couleur avait été clairement annoncée au World Government Summit du G20 à Jakarta par le premier ministre indonésien Sadikin. Lors de son discours inaugural, il avait insisté sur l’importance de développer le marché digital de la surveillance globale et d’introduire des certificats Covid en faisant appel aux sempiternelles ‘menaces’ de l’urgence sanitaire :
Nous comprenons que notre ennemi n'est pas un être humain, mais un agent pathogène. Notre ennemi est un agent pathogène... Ces agents pathogènes ont besoin d'un système de surveillance, comme lorsque vous êtes attaqué par un extraterrestre à l'extérieur du pays. À l'échelle mondiale, tous les pays relient leur système radar afin d'assurer une excellente surveillance si l'ennemi vient de l'extérieur de la Terre. Maintenant, la même chose se produit, nous devons renforcer et relier notre système radar pour les pathogènes... Et quelles sont les opportunités pour vous ? C'est l'occasion pour vous de vous lancer dans la biotechnologie. Car c'est la plus grande menace pour l'humanité. C'est pourquoi les gens, le gouvernement, seront politiquement poussés à dépenser dans ce secteur.
Le quatrième accord que nous avons conclu ... lorsque nous aurons une autre pandémie, nous comprendrons que pour arrêter la propagation du virus, nous devons limiter, et non pas arrêter, les déplacements des personnes ... nous aurons donc un certificat de santé numérique, reconnu par l'OMS, si vous avez été vacciné ou testé correctement, alors vous pourrez vous déplacer.
Les pays du G20 ont convenu de mettre en place ce certificat numérique en utilisant la norme de l'OMS et nous le soumettrons à la prochaine Assemblée mondiale de la santé à Genève en tant que révision du règlement sanitaire international.
Rappelons que c’est lors du même sommet qu’Emmanuel Macron a appelé avec ferveur à la création d’un ordre mondial unique et non bi-polaire (USA vs Chine)
Le certificat ‘couteau suisse’ de l’OMS
L’OMS a ainsi pris les devants, en signant un contrat avec T-Systems, le 23 février dernier. Cette filiale de Deutsche Telekom avait déjà développé la passerelle européenne pour les certificats de vaccination (DCC, Digital Covid Certificate). Le nouveau système, toujours basée sur les codes QR serait également utilisé pour d’autres vaccinations, comme la polio ou la fièvre jaune.
C’est aussi T-Systems qui avait déjà mis en place le European Federation Gateway Service (EFGS), le service qui permet aux applications de traçage du Covid des États membres de fonctionner au-delà des frontières.
Auparavant, Telekom avaient travaillé en partenariat avec SAP à l'application de traçage Corona du gouvernement allemand:
“Avec plus de 43 millions de téléchargements, c’est l'une des applications de traçage les plus populaires au monde. Grâce à ses nombreuses fonctions supplémentaires, telles que l'enregistrement des événements ou le stockage universel des certificats, elle a acquis la réputation d'être ‘le couteau suisse de la pandémie’.
Le ‘couteau suisse’ fait bien référence au fait qu’il y ait une intention plus large que d’y inclure les seuls certificats de vaccination. La portée de cet outil concernerait à la fois le domaine de la santé en général, ainsi que les applications liées à l’identité numérique.
L’OMS aux commandes de la santé numérique mondiale
Pour l’OMS, il s’agit d’aller au-delà des certificats de vaccination et de tout bonnement gérer, voire imposer le marché des solutions de santé numérique à l’échelle nationale. C’est pourquoi l’agence travaille sans relâche au développement des technologies qu’il ne restera plus qu’à approuver:
D’un point de vue pratique, l’agence élabore les standards ‘SMART’ (Standards-based, Machine-readable, Adaptive, Requirements-based, and Testable) qui devraient permettre à toutes ces applications numériques de fonctionner de manière ‘interopérable’. Ceci se retrouve par exemple dans le projet de ’Atlas de la santé numérique:
“Conformément au troisième objectif, le Secrétariat (de l’OMS) a aidé les États membres à utiliser l'Atlas de la santé numérique de l'OMS pour recenser et gérer les solutions de santé numérique au niveau national et coordonner les investissements, et a lancé la plateforme du Centre d'échange d'informations sur la santé numérique de l'OMS afin d'évaluer et de répertorier les solutions numériques en fonction des spécifications de l'OMS en matière d'interopérabilité et d'alignement sur les recommandations de l'OMS”.
Extract of the Classification Framework from the WHO Classification of Digital Health Interventions Guide
L’identité numérique européenne
De son côté l’Union européenne mène tout ce projet avec l’identité numérique européenne, et le portefeuille numérique, auxquels l’Union prévoit d’intégrer le dossier médical et le carnet de vaccination individuel (c’est déjà le cas sur les cartes d’identité en Belgique par exemple). Chaque citoyen et résident de l'UE aurait accès à un "portefeuille numérique personnel" qui comprendrait les cartes d'identité nationales, les certificats de naissance et médicaux, ainsi que les permis de conduire. Ceci s’intègre dans le cadre de la transformation numérique de l’Europe et la décennie digitale de l’Union, telle que définie dans son programme politique de septembre 2021.
Sur cette illustration provenant du site de l’UE, l’on voit illustré en bas à gauche le concept de ‘jumeau numérique’ ou ‘digital twins’ qui permettra par une gouvernance par intelligence artificielle via l’observation en temps réel des individus à l’intérieur des villes connectées ou SMART cities. La Flandres fait partie de ce projet pilote.
En haut, la gouvernance est exercée de manière ‘digitale’ selon l’idéal ‘technocratique’, où le pouvoir absolu est exercé par une oligarchie anonyme et invisible qui se cache derrière le rempart des algorithmes.
Toutes ces propositions et initiatives sont étroitement alignées sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, et du Forum économique mondial, en particulier sur la cible 16.9 de l’Agenda 2030 du ‘développement durable’, qui appelle à la mise en place d'une identité juridique numérique pour tous, y compris les nouveau-nés, d'ici 2030.
L’on peut s’inquiéter du fait qu’elles soit menées de concert par la Commission européenne, le Forum économique mondial et le secrétariat ou bureau de l’OMS, en dehors du champs politique des parlements nationaux. Dans un tel contexte, les nouveaux membres ajoutés au Bureau par son directeur Tedros ne sont pas à même de dissiper les craintes d’une prise de pouvoir totalitaire et de l’instrumentalisation accrue de la santé au service d’un agenda politique et militaire.
En premier lieu, il faut noter que l’entrée de la Corée du Nord au 'bureau de direction’ a suscité de vives réactions de plusieurs pays, dont la Corée du Sud et le Japon. Pour les autres arrivants, l’on observe que le nombre de pays africains s’est renforcé avec des pays n’ayant guère de poids : le Togo, le Lesotho, les Commores et le Cameroun. Il y a aussi les Barbades, l’Australie, la Suisse et…l’Ukraine!
Aucun de ces pays n’est un exemple de démocratie ou du respect des droits humains, à l’exception de la Suisse, où se trouve le siège l’OMS.
S’agit-il vraiment d’un choix lié à des enjeux sanitaires? Ou est-on face à des positions stratégiques en cas de conflit international? L’on peut aussi penser que Tedros chercherait à renforcer des votes anti-démocratiques pour imposer la suite de l’agenda totalitaire grâce à des soutiens déjà acquis…
Quoi qu’il en soit, ce nouveau passe sanitaire de l’OMS est une mauvaise nouvelle pour la démocratie et la santé et marque un pas supplémentaire vers le fantasme de ‘la fusion entre l’identité physique, biologique et numérique’ du Grand Reset; et ce mode d’esclavage par la technocratie, rêvé et annoncée par Klaus Schwab, dans la poursuite de ses idéaux transhumanistes, semble chaque jour resserrer son étau sur la population mondiale.
Malheureusement, tout porte à croire que les programmes et les acteurs de cette grande réinitialisation s’inscrivent bien dans la continuité de l’époque la plus sombre de notre histoire. (Voir la série ‘Plus Jamais, c’est maintenant et mondial’ , de Vera Sharav, une rescapée des camps nazis, dans laquelle de nombreux survivants de l’Holocauste dénoncent les parallèles avec l’ascension du nazisme).
Une chose est sûre : tous les empires sont tombés par un défaut de ressources et par le manque de soutien des populations. C’est une chose de décider que l’on va tout contrôler partout, c’en est une autre d’y parvenir en pratique, même si les lois sont imposées et si la technologie existe. À terme, cette énième tentative totalitaire ne peut qu’échouer.
Une très bonne analyse de ce qui échappe encore au citoyen européen lambda.