"Les doses de rappel des vaccins Covid causeront un préjudice net pour la tranche des 18 à 29 ans", selon une étude parue dans le BMJ
Aux USA, les appels fusent pour supprimer les obligations dans les universités et à l'armée
Légende: Il y a un moment où ça suffit!
Les avantages potentiels du rappel COVID-19 ne l'emportent pas sur les risques pour les jeunes âgés de 18 à 29 ans, selon une étude évaluée par des pairs et publiée lundi dans le BMJ Journal of Medical Ethics.
Les chercheurs ont procédé à une évaluation des risques et des avantages et à une analyse éthique en utilisant les données de Pfizer, Moderna et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Ils ont conclu que "les rappels obligatoires chez les jeunes adultes devraient causer un préjudice net".
Plus de 1 000 universités et collèges américains imposent le vaccin COVID-19 pour les étudiants résidant sur les campus et plus de 300 exigent un nouveau rappel. Les étudiants qui ne s'y conforment pas risquent d'être exclus.
Les auteurs de l'étude du BMJ viennent pourtant de conclure que les universités ne devraient pas imposer une dose de rappel.
Les chercheurs ont estimé que sur une période de six mois, il faudrait vacciner entre 31 207 à 42 836 jeunes adultes âgés de 18 à 29 ans, n’ayant jamais été infectés par la COVID-19, avec une troisième dose de vaccin à ARNm pour éviter une seule hospitalisation.
D’après leurs calculs, y aurait au moins 18,5 événements indésirables graves parmi le groupe ayant reçu le rappel pendant cette période, ce comprenant chez les hommes, 1,5 à 4,6 cas de myocardite associés au rappel, ce qui nécessitera aussi une ou plusieurs hospitalisations.
Pour 32 hospitalisations ‘Covid’ évitées, il y aurait 593,5 événements indésirables graves.
Les chercheurs ont également prévu que pour chaque hospitalisation évitée, il y aurait entre 1 430 et 4 626 cas d'événements indésirables suffisamment graves pour empêcher les gens de mener leurs activités quotidiennes habituelles.
Selon les auteurs, toute obligation vaccinale doit être fondée sur le principe de santé publique de la "proportionnalité" - les avantages doivent l'emporter sur les risques significatifs. Jusqu'à présent, aucune évaluation des risques et des avantages n'avait été effectuée.
En avril, le Dr Paul Offit, membre du conseil consultatif sur les vaccins de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, a écrit une tribune dans le New England Journal of Medicine pour appeler les CDC à procéder à une analyse bénéfices- risques des vaccins destinés aux jeunes.
Le CDC n'a toujours pas réalisé ce type d’étude. C’est pourquoi, l'auteur principal de la présente publication; Kevin Bardosh, Ph.D., a expliqué sur Twitter que son équipe de bioéthiciens, d'épidémiologistes, de juristes et de cliniciens "a relevé le défi".
S'appuyant sur leur évaluation empirique des risques et des bénéfices, les auteurs ont démontré que les obligations sont ici "contraires à l'éthique", puisqu’elles peuvent entraîner un préjudice net attendu pour les jeunes.
Les auteurs ajoutent que les obligations en question ne sont pas fondées sur une évaluation actualisée qui doit être faite par classe d’âge et que pour la tranche des 18-29, les bénéfices attendus ne l'emportent pas sur les risques pour la santé publique "étant donné l'efficacité modeste et temporaire des vaccins pour empêcher la transmission de l’infection".
Les obligations violent également le principe de réciprocité, selon les auteurs, car les dommages liés aux vaccins ne sont pas compensés de manière fiable et les vaccins peuvent entraîner des préjudices sociaux plus larges, notamment l'exclusion sociale des personnes non vaccinées et la perte de confiance dans les institutions publiques.
Les auteurs de l'étude du BMJ ont conclu que :
"Les obligations vaccinales pour les jeunes ignorent des données clés, entraînent des préjudices sociaux plus larges et/ou des abus de pouvoir et sont sans doute en train de saper la confiance et la solidarité sociales, plutôt que d'y contribuer."
Ces obligations ont provoqué des réactions négatives, de la résistance et de la colère
La controverse entoure les mandats de vaccination dans les collèges et les universités, en particulier pour les boosters, certains affirmant que les mandats sont basés sur la politique et non sur la médecine.
L'année dernière, un comité consultatif de la FDA s'est prononcé à une écrasante majorité contre l’administration de doses de rappels pour la population générale, y compris pour les jeunes adultes en bonne santé, mais l'administration Biden et le CDC ont n’ont pas tenu compte de cet avis.
"Il y a en fait une controverse, une controverse fondamentale parmi les experts du monde de la vaccinologie, sur l'intérêt des rappels chez les jeunes", a déclaré M. Bardosh au National Desk.
"La plupart des gens ont été infectés par le COVID, ce qui offre déjà une protection très durable, équivalente à celle de deux ou même trois vaccins pour ceux qui n’ont pas eu le virus", a-t-il ajouté.
En février, les CDC ont estimé que 63,7 % des adultes âgés de 18 à 49 ans, vaccinés ou non, avaient des anticorps anti-SRAS-CoV-2 induits par l'infection.
Ce constat, associé à des preuves de plus en plus nombreuses d'effets indésirables graves du vaccin chez les jeunes, dont le directeur des CDC, le Dr Rochelle Walensky, et Pfizer ont tous deux reconnu qu'il n'empêche pas la transmission, a conduit de nombreuses personnes à remettre en question les obligations.
Des pétitions de toutes parts
Les appels à mettre fin à ces contraintes vaccinales se sont multipliés. L'étude indique que plus de 50 pétitions ont été déposées contre les obligations, avec un soutien important. Les pétitions sur Change.org appellent des institutions comme Stanford, George Mason, UMass, l'Université de Scranton, l'Université de Notre Dame, l'Université de Buffalo, SUNY Stony Brook, Siena College, Manhattanville College, Le Moyne College, Merrimack College, DePauw University, Virginia State University, Salve Regina University, Montclair State University et California State University.
Certains professeurs d'université ont adressé des lettres ouvertes à leurs institutions, notamment une lettre des administrateurs de l'Université de Californie, fin novembre, demandant de supprimer les exigences de rappels.
La semaine dernière, le Dr Naomi Wolf, ancienne élève de Yale, boursière de la fondation Rhodes et journaliste, a pris la parole lors d'un rassemblement contre les obligations vaccinales de son université. "Elle a déclaré que si Yale continuait à imposer les rappels de COVID-19, elle aurait.. :
Du sang sur les mains pour avoir abîmé la santé des jeunes étudiantes et étudiants. Les vaccins ARNm Covid n'arrêtent pas la transmission mais causent de multiples dommages irréversibles, il n'est donc pas logique de les rendre obligatoires.
"Yale, NE contraignez PAS les mineurs et les jeunes adultes à endommager leur vie et à se soumettre à une injection dangereuse et illégale qui viole la Convention de Genève, qui viole le Code de Nuremberg, qui viole les droits de l'homme fondamentaux ?
"La coercition n'est pas le consentement !"
Cette semaine, le représentant républicain de l'État de l'Ohio, Scott Lipps, a présenté un projet de loi qui interdirait d’imposer les vaccins COVID-19 dans les collèges et les universités de l'Ohio. Lipps a déclaré à la commission de l'enseignement supérieur et de la préparation à la carrière de la Chambre des représentants :
"En exigeant des vaccins et en faisant de la discrimination contre les personnes qui choisissent de ne pas en recevoir, non seulement nous prenons des décisions de santé très intimes pour nos étudiants, mais nous leur montrons que leur éducation, leur choix et leur autonomie ont moins de sens et ne sont pas de leur ressort."
Jeudi, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté une loi qui prévoyait l'annulation des obligations vaccinales COVID-19 pour l'armée. Le Sénat doit encore adopter le projet de loi. Le président Biden, qui s'est dit opposé à l'élimination des obligations, n'a pas pourtant pas laissé entendre qu'il y mettrait son veto.
Malgré l'évolution des données sur le faible risque de COVID-19 sévère chez les jeunes et le risque élevé d'effets indésirables du vaccin ARNm, les CDC ont récemment fait un appel à projet avec une bourse de 1,5 million de dollars à la clé, afin d’étudier comment augmenter l'adhésion à la vaccination COVID-19 chez les étudiants. On sent bien d’où vient la politique.
SENTA DEPUYDT
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